Une entreprise qui fait une très belle année, qui a beaucoup de cash, quand elle a tout payé : les salaires, les dettes, les amortissements, les taxes, les impôts et les dividendes, et il reste de l’argent, peut se dire qu’elle va racheter ses propres actions (Rachats d’actions). Ça a pour effet de faire monter le cours de l’action et comme c’est l’entreprise qui rachète ses actions, cela veut dire qu’elle détruit ces actions, elle retire une partie de son capital et augmente la valeur par action.

De nos jours, c’est une pratique qui est très répandue, en effet la barre des 1000 milliards de dollars ont été dépassés aux États-Unis. En 2022, en France, 24 milliards d’euros sur 142 milliards de profits pour le CAC 40 et c’était entre 5 et 10 milliards d’euros dans la première décennie 2000, donc on observe une pratique qui le vent en poupe. Après, est-ce que c’est bien ou c’est mal ?

Par exemple, Apple avance avoir plein d’argent, mais ne pas savoir quoi en faire : “je ne vais pas investir sur des entreprises qui vont moins bien que moi, je ne sais pas ce que j’en fais, donc je vais vendre à mes actionnaires”. Là l’idée est de ne pas vendre tout aux actionnaires, mais d’en vendre un peu aux salariés.

On peut également s’interroger sur le fait de ne pas avoir de projets d’investissement avec tous les défis qu’on a, on se dit comment se fait-il ? Par exemple TotalEnergies a “25.000” projets d’investissement dans le Vert notamment. Et comme la pratique est grandissante, on se dit que c’est l’investissement qui en pâtit.

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L’intérêt des rachats d’actions, c’est surtout le fait que les actions prennent de la valeur, la capacité à acheter ces actions est amoindrie, c’est-à-dire que par rapport à la période où vous distribuez des dividendes, quand vous augmentez la valeur de l’action, potentiellement, il y a de moins en moins d’actions pour la même quantité de capital. Donc, le nombre de personnes qui peuvent acheter ces actions, parce qu’il faut investir plus pour avoir une action va se réduire. Cela a un effet de rationalisation des entreprises, car ça permettrait d’avoir des assemblées générales des actionnaires moins nombreuses et plus motivées.

Pour certains, la théorie économique est claire, simple : vous êtes payé à votre productivité marginale. Le salaire, pour reprendre l’expression de l’économie traditionnelle : c’est le “juste salaire”.

Pour d’autres, l’idée est qu’il y a des niveaux ou ça va trop loin, 1000 milliards de dollars aux USA en 1 an, ceci pousse à s’interroger. En effet, ça ne leur semble pas être le sens de la bourse, du capitalisme. L’objectif de la bourse, c’est de prendre du risque pour faire grandir son capital, pas pour le faire maigrir, or le rachat d’actions fait fondre le capital. D’où certains sont réticents, voire défavorables au rachat d’actions. Ils partent du principe que le fait de racheter ses actions siphonne ses profits, donc comme c’est ainsi, ça réduit la fiscalité derrière. Ils vont plus loin en disant que c’est une forme “d’optimisation fiscale”. En gros, si vous rachetez des actions, vous réduisez absolument les produits qui seront taxés automatiquement. Beaucoup pensent que ce n’est pas une pratique très saine, ainsi les avis sont assez mitigés.

Voilà les avantages, les inconvénients et les controverses entourant les rachats d’actions.