Le nombre d’abonnements à la téléphonie mobile en Afrique subsaharienne devrait atteindre 1,1 milliard d’ici 2028, contre 940 millions en 2023 avec un taux de croissance annuelle composée de 3%. C’est ce que nous apprend un rapport publié par la société technologique suédoise Ericsson, qui porte sur l’état et les perspectives de la téléphonie mobile dans le monde.
Intitulé “Ericsson Mobility Report 2023”, le rapport explique que cette croissance sera notamment favorisée par des mesures réglementaires avant-gardistes pour développer la couverture du réseau, ainsi que des investissements substantiels de la part des entreprises télécoms et des gouvernements. La croissance devrait également s’appuyer sur des perspectives économiques positives dans la région.
Ces prévisions d’Ericsson vont dans le même sens que celles de l’Association mondiale des opérateurs et constructeurs de téléphonie (GSMA) qui indiquait en octobre 2023 que le nombre de connexions mobiles en Afrique subsaharienne devrait atteindre 1,36 milliard d’ici 2030 avec un taux de croissance annuel composé de 4,3%. Il faut noter que la même organisation recensait en 2022 un total 980 millions de connexions mobiles en Afrique subsaharienne.
L’augmentation du nombre des abonnements à la téléphonie mobile pourrait entraîner une augmentation du nombre de personnes utilisant les services de connectivité en Afrique subsaharienne. Ici, le terme “abonnement” fait référence à chacune des cartes SIM actives, même dans les cas où une personne en détient plusieurs.
La GSMA estime que le nombre d’abonnés uniques à la téléphonie mobile dans la région devrait atteindre 692 millions en 2030, contre 489 millions en 2022. Le taux de pénétration passera alors de 43% à 50%.
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L’augmentation prévue du nombre d’abonnements à la téléphonie mobile en Afrique subsaharienne représente bien plus qu’une simple expansion des services de communication. Elle offre des possibilités pour améliorer les conditions de vie des populations de la région.
En effet, l’adoption du mobile peut accélérer la bancarisation des populations d’Afrique subsaharienne grâce au mobile money. Les personnes disposant d’un téléphone mobile peuvent accéder aux services d’argent mobile même sans accès à Internet grâce au service supplémentaires non structurées (USSD).
C’est d’ailleurs pour cela que la pénétration de la téléphonie mobile est citée comme un facteur important pour l’adoption du mobile money en Afrique subsaharienne. La région comptait 763 millions de comptes MoMo en 2022, selon le rapport “State of the Industry Report on Mobile Money 2023” de la GSMA. Cela représente une hausse considérable par rapport 56,9 millions de comptes recensés en 2012.
Dans son rapport “Base de données Global Findex 2021”, la Banque mondiale confirme que “l’argent mobile est devenu un catalyseur important de l’inclusion financière en Afrique subsaharienne, en particulier pour les femmes, parce qu’il stimule la possession de comptes et leur utilisation par le biais des paiements mobiles, de l’épargne et des emprunts”.
SUZANNE BATISTA
Source : Agence Ecofin / Wearectech.africa