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Mobile Money : 5 pays Africains sont plus exposés aux fraudes

pays Africain plus exposés aux fraudes
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L’adoption croissante des services de mobile money dans le monde a drainé de nouvelles difficultés, notamment la montée en flèche des fraudes. Une récente étude menée par l’Association mondiale des opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile (GSMA) classe certains pays africains dans la liste rouge.   

Selon cette étude, les pays aux cadres sécuritaires défaillants sont les plus vulnérables face à la fraude liée au mobile money.  

Parmi les pays listés comme particulièrement exposés figurent la République Démocratique du Congo, la Somalie, la République centrafricaine, le Liberia et la Guinée.  

La corruption représente un défi supplémentaire, citée par 54% des répondants comme un facteur entravant l’action des forces de police. Autant de carences qui facilitent la prolifération d’activités illicites en l’absence d’un système de contre-mesures robuste et intégré.  

Les principales typologies de fraudes liées au mobile money mises en lumière sont l’usurpation d’identité (90,38%), l’ingénierie sociale (88,46%) et la fraude impliquant des initiés (86,54%). S’en suivent la fraude par échange de cartes SIM (78,85%) et la cyberfraude (59,62%).  

Ces schémas de fraude mettent en évidence la nécessité pour les fournisseurs d’argent mobile de renforcer leurs mesures de sécurité et de sensibilisation pour contrer ces menaces.  

 

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Si les prestataires de services disposent de systèmes de gestion et de détection des fraudes, 55% d’entre eux doutent de leur efficacité face à la sophistication grandissante des schémas frauduleux.  

Il faut dire que les fournisseurs de Mobile Money déploient des efforts considérables pour lutter contre la fraude. L’étude révèle que la grande majorité d’entre eux (96,08%) signalent les cas de fraude aux autorités compétentes.  

Les opérateurs disent avoir mis en place des systèmes de gestion de la fraude, des contrôles anti-fraude, des campagnes de sensibilisation réussies et des mécanismes de recours et de signalement pour les clients. 

Cependant, seuls environ 10% des fournisseurs utilisent des technologies avancées telles que l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique, ce qui souligne la nécessité d’adopter des solutions technologiques plus sophistiquées pour contrer la fraude. 

Aujourd’hui “Au niveau mondial, 13% des pays n’ont pas de législation en matière de cybercriminalité, ni de législation connexe”, souligne la Conférence des Nations unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), citée dans l’étude. Un vide juridique propice aux activités frauduleuses portant sur les services financiers mobiles. 

Au-delà des pertes financières estimées à 1,06 million de dollars par an et par prestataire, la fraude engendre des répercussions globales sur le secteur. L’effritement de la confiance des usagers, l’atteinte à la réputation des prestataires ou encore le risque de sanctions réglementaires sont autant de menaces planant sur un secteur en plein essor. Une lutte multisectorielle s’impose dès lors pour préserver la croissance et la pérennité du mobile money.  

SUZANNE BATISTA  

Source : Le 360Afrique / étude GSMA 

 

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