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Société Générale conclut sa sortie du marché Marocain 

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Société Générale conclut sa sortie du marché Marocain, le groupe bancaire français, a officiellement annoncé avoir trouvé un accord pour céder sa participation de 57,67% dans sa filiale marocaine au groupe Saham de l’homme d’affaires Moulay Hafid Elalamy, pour un montant de 745 millions d’euros (794,8 millions de dollars). 

“Cette opération s’inscrit dans la feuille de route stratégique présentée en septembre 2023, visant à simplifier le modèle du groupe et renforcer les fonds propres”, a fait savoir la banque. Elle entend ainsi “concentrer ses ressources sur les marchés où il peut se positionner parmi les banques de tout premier plan, en synergie avec les autres métiers du groupe”. 

Si Société Générale se désengage en cédant ses parts, elle prévoit cependant de maintenir une présence économique au Maroc. Un partenariat commercial de long terme est annoncé avec le repreneur, afin que les clients du groupe puissent continuer à faire appel à un partenaire bancaire local.  

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Pour Moulay Hafid Elalamy, cette transaction marque un retour remarqué dans le secteur financier marocain, après avoir cédé en 2022 son groupe d’assurances à la société sud-africaine Sanlam. L’homme d’affaires s’est dit “heureux” de cette opportunité de reprendre pied dans la finance de son pays.  

Le périmètre de la cession comprend des entités clés telles que Société Générale Maroc, EQDOM (financement spécialisé), La Marocaine Vie (assurance), Société Générale de Leasing au Maroc, Investima, ainsi que plusieurs filiales de gestion d’actifs et de courtage. Si les modalités de financement de cette opération restent inconnues, les ambitions du groupe Elalamy ne semblent pas se limiter au Maroc.  

Après la vente de ses activités assurances, sa holding s’est muée en fonds d’investissement panafricain, avec pour objectif de se reconstituer un portefeuille diversifié. Le rachat d’autres filiales de Société Générale en Afrique subsaharienne a été présenté comme probable, selon certaines rumeurs non encore confirmées.  

La finalisation de ce désengagement au Maroc, sous réserve des approbations réglementaires, marque une nouvelle étape dans l’exécution du plan stratégique de recentrage de Société Générale. Le groupe français dit poursuivre ainsi sa restructuration pour façonner un modèle simplifié et plus performant, tout en renforçant ses fonds propres.  

En quittant le marché marocain, Société Générale élargit la liste de ses départs des marchés africains après le Congo Brazzaville, la Guinée équatoriale, le Tchad et la Mauritanie. Le groupe français emboite également le pas à d’autres banques occidentales comme BNP Paribas ou Barclays. Des retraits qui font parallèlement monter en puissance les banquiers africains, puisque les repreneurs de ces différentes entités sont essentiellement des patrons d’Afrique de l’Ouest et Centrale. 

SUZANNE BATISTA  

Source : Agence Ecofin / Jeune Afrique   

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