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Le PDG de TikTok défend son application devant le Congrès Américain

Le PDG de TikTok défend son application
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Shou Zi Chew répondait aux questions des élus américains qui accusent le réseau social de nuire à la sécurité nationale et à la santé mentale de ses utilisateurs.

Le PDG de TikTok défend son application

 

Depuis plusieurs mois, le dirigeant singapourien devait faire face à une pression politique qui est montée en flèche des deux côtés de l’Atlantique. La Maison Blanche, la commission européenne et les gouvernements canadiens, britannique et français ont interdit à leurs fonctionnaires d’utiliser la plateforme de vidéos courtes et virales, très populaire parmi les jeunes. 

Il a été interrogé par le congrès américain, dans le cadre de l’examen d’une loi bipartisane, le RESTRICT ACT, qui pourrait mener à l’interdiction de TikTok aux États-Unis. Soupçonné par les régulateurs de transmettre ses données au Parti Communiste chinois, le réseau était sous le feu des critiques des élus du congrès, qui reprochaient également à TikTok son “algorithme additif”, qui serait néfaste à la santé mentale de ses jeunes utilisateurs. 

La Maison Blanche a laissé entendre que si TikTok qui dépasse les 150 millions d’utilisateurs mensuels aux États-Unis restait dans le giron de Byte Dance, elle serait interdite. 

 

Données accessibles aux employés chinois

Dès le départ, le ton était donné : “On ne vous croit pas”, a assené d’emblée Cathy MC Morris Rodgers, la présidente de la commission parlementaire de l’Énergie et commerce, qui l’a convoqué pour une audition. 

“Byte Dance est redevable au Parti communiste chinois et Byte Dance et TikTok, c’est la même chose”, a-t-elle déclaré. 

Pour rester sur le sol américain, TikTok pourrait être sommé de se séparer de sa maison mère, le groupe chinois Byte Dance qui possède pareillement le réseau social Douyin. “Le gouvernement chinois ne possède pas et ne contrôle pas Byte Dance. C’est une entreprise privée”, s’est défendu le dirigeant lors de son discours liminaire. Si M. Chew dirige l’entreprise depuis Singapour, selon TikTok, on ne sait toutefois pas exactement quel est son pouvoir de décision par rapport au fondateur de Byte Dance et d’autres cadres de la société mère.  

Le patron singapourien, formé à Harvard, a perdu de son assurance lorsqu’il a admis que la plateforme possédait encore d’anciennes données d’utilisateurs américains stockées sur des serveurs accessibles par des employés chinois. 

Le dirigeant n’a cessé de mettre en avant le futur projet Texas, qui consiste à héberger les données des 150 millions du pays uniquement aux États-Unis, sur des serveurs du groupe texan Oracle. “Aujourd’hui, il y a encore des données que nous devons supprimer” a-t-il néanmoins reconnu. 

 

Lire aussi : La France interdit TikTok et Netflix sur les téléphones des fonctionnaires

 

Algorithme nocif

Le congrès a également soulevé la question des algorithmes de recommandation de la plateforme, qui mettent mécaniquement en avant des vidéos populaires, y compris celles faisant la promotion de l’anorexie, des drogues ou des défis dangereux. 

Le PDG de TikTok a rappelé ses efforts financiers pour davantage de modération, ajoutant que le temps de visionnage est limité à 60 minutes pour les moins de 18 ans. Une fonction toutefois limitée par l’absence de vérification d’âge. Il a par ailleurs insisté sur l’aspect créatif de la plateforme, ajoutant que de nombreux utilisateurs se sont appuyés sur du contenu disponible sur TikTok pour se défaire de leurs addictions. 

Les débats ont aussi porté sur les vidéos de désinformation partagées sur le réseau social, y compris comportant de fausses dates d’élection pouvant induire en erreur les votants américains. À l’heure actuelle, un texte de loi, la section 230, protège les plateformes de poursuites judiciaires pour le contenu que leurs utilisateurs publient. Mais plusieurs affaires récentes portées devant le congrès tendent à remettre en question la responsabilité des réseaux sociaux dans la mise en avant de contenus recommandés par leur algorithme. 

 

Profil bas

Shou Chew, lui-même n’est pas un grand utilisateur de TikTok : il a publié une vingtaine de vidéos depuis l’année dernière et ne compte que près de 20 000 abonnés.  

Sur son compte, certaines vidéos le montrent en train d’assister au spectacle de la mi-temps du Superbowl ou de danser avec la chanteuse Ciara, tandis qu’il partage dans d’autres extraits sa visite au British Museum ou son costume porté à l’occasion d’Halloween. 

Son application a déjà dépassé YouTube, Twitter, Instagram et Facebook en “temps passé” dessus par les adultes américains, et talonne désormais Netflix. 

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