Vous êtes le directeur général d’une grande entreprise. Vous avez reçu mandat de votre conseil d’administration ou du siège pour atteindre des niveaux d’objectifs précis. Les résultats de votre organisation sont moyens. Vous avez des échéances à respecter, des états ou rapports à soumettre, le budget de cette année à introduire et vous êtes en retard. Vous avez prévu de faire 24 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires pour une croissance de 15% du chiffre d’affaires.
Puis, vous avez obtenu l’aval du conseil d’administration et engagé les charges et réajustements structurels requis. Vous êtes au 11ème mois et visiblement l’objectif ne va pas être atteint. La question est simple : êtes-vous derrière vos objectifs ou vos objectifs sont derrière vous ? Si vous êtes derrière vos objectifs, comment vous pouvez dire que vous dirigez les choses ?
Visiblement, poser la question en ces termes, c’est dire que ceux qui n’arrivent pas à produire les résultats escomptés ou attendus ne sont pas des leaders. Il va être difficile de ne pas dire « SI ». Parce que lorsqu’on vient à un endroit et que les choses ne se passent pas comme prévu, on n’a pas besoin de savoir si la personne dirigeante a le contrôle de la situation ou non. La situation la dépasse sans nul doute. Il n’arrive pas à l’influencer à la hauteur à laquelle il doit l’influencer pour se dire valablement qu’il a le contrôle de la situation.
Le leadership, c’est la capacité à faire évoluer, à faire bouger les choses et à les améliorer. C’est la capacité à créer de l’espoir là où il n’y en a plus. C’est la capacité à créer la dynamique de l’adhésion et de l’action en vue du résultat. C’est la capacité à produire du résultat, des résultats qui inspirent et qui invitent les gens à « rêver plus grand, à apprendre plus, à faire plus et à devenir plus ».
Souleymane DIAKHATE
