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Huawei : Comment les sanctions américaines ont affecté les ventes ?

Huawei et sanctions américaines
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Huawei a annoncé le 31 mars un bénéfice net en baisse de près de 69% sur un an pour l’année 2022. Le groupe a dégagé un bénéfice de 35,6 milliards de yuans (4,7 milliards d’euros), contre 113,7 milliards de yuans un an plus tôt. Il s’agissait alors de sa meilleure performance historique.  

 

Huawei est placé depuis 2018 sur liste noire par l’administration américaine dans un contexte de rivalité technologique avec la Chine et de soupçons d’espionnage pour le compte des autorités chinoises. Cette mesure coupe le groupe des chaînes d’approvisionnement mondiales en composants mais aussi du système d’exploitation Android de Google, présent sur l’immense majorité des smartphones dans le monde. Une situation qui fragilise lourdement la branche téléphones de Huawei, poussé en 2020 à se séparer de sa marque d’entrée de gamme, Honor 

L’ancienne administration Trump a placé Huawei sur liste noire, interdisant aux entreprises américaines de lui vendre des technologies sensibles, notamment des microprocesseurs. L’actuelle administration Biden n’a rien changé à la politique américaine envers Huawei ces sanctions, ont fortement fragilisé sa branche smartphones. Résultat, au troisième trimestre Huawei n’apparaissait même pas dans le top cinq mondial des livraisons de smartphones établi par le cabinet Canalys. 

Le groupe n’a, par ailleurs, communiqué aucun chiffre sur le nombre de téléphones portables vendus. La marque est également le premier équipementier mondial pour la 5G, la cinquième génération de l’internet mobile. Les Etats-Unis cherchent à convaincre leurs alliés de proscrire le groupe chinois de la 5G, arguant que Pékin pourrait se servir des installations Huawei pour surveiller les communications et les trafics de données d’un pays.  

 

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De son côté, l’Allemagne envisage d’interdire aux opérateurs de télécommunications d’utiliser certains composants fabriqués par les groupes chinois Huawei et ZTE dans le réseau 5G pour des raisons de sécurité. Certains détracteurs de Huawei et ZTE affirment en effet que leurs liens avec les services de sécurité chinois pourraient faciliter l’espionnage par Pékin, une accusation que les entreprises et le gouvernement chinois rejettent et considèrent comme motivée par un désir de soutenir des rivaux non chinois. 

Le groupe Huawei, qui compte quelque 207.000 employés et est présent dans plus de 170 pays, réfute ces accusations. La firme se recentre ces derniers mois sur le marché chinois et diversifie ses activités, notamment dans l’informatique en nuage “cloud” et la voiture connectée. 

Huawei a un temps été l’un des trois principaux fabricants de smartphones au monde, avec le coréen Samsung et l’américain Apple. La marque a brièvement occupé la place de numéro un, stimulée par la demande chinoise et les ventes sur les marchés émergents. Le Groupe n’a pas communiqué le détail du nombre de téléphones portables qu’il a vendus l’an dernier.  

Les tensions internationales se sont également accrues ces dernières années autour du secteur stratégique des semi-conducteurs, composants électroniques indispensables au fonctionnement des smartphones, des voitures connectées ou consoles de jeu mais aussi d’équipements militaires. La Chine et les Etats-Unis se livrent une féroce bataille pour la fabrication de ces puces, et au nom de la sécurité nationale, Washington a multiplié ces derniers mois les sanctions à l’encontre des fabricants chinois. Acteur important dans ce secteur, les Pays-Bas ont déjà annoncé début mars qu’ils allaient eux aussi freiner l’exportation de technologies destinées à la fabrication de puces électroniques pour des raisons de “sécurité”. ASML, le fabriquant néerlandais de machines à lithogravure ultrafine, a été fermement incité par Washington a ne plus livrer de matériel à la Chine continentale. Or ASML détient un quasi-monopole sur les machines destinées à permettre la fabrication des semi-conducteurs nanométriques. Sans être là non plus directement nommée, la Chine avait alors vivement critiqué la décision de La Haye, le résultat selon elle du “harcèlement et de l’hégémonie” de l’Occident. 

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