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Fibre optique : L’Afrique doit passer au satellite pour faire face aux incidents

Afrique doit passer au satellite
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Une dizaine de pays d’Afrique de l’Ouest, centrale et australe subissent depuis quelques jours des perturbations du service Internet dues à des incidents survenus le jeudi 14 mars sur divers câbles sous-marins de fibre optique. Ces interruptions touchent plusieurs millions de clients, notamment des petites et moyennes entreprises qui ont fait d’Internet un outil d’efficacité opérationnelle. Cette situation, la énième du genre à se produire sur le continent même si ce n’est pas avec la même ampleur que les précédentes, interpelle les Etats africains sur la nécessité d’accélérer l’adoption de solutions supplémentaires qui soutiendront l’économie numérique naissante sur le continent.  

Au-delà des services nécessitant l’acquisition d’un équipement spécial de réception (antenne, modem, etc.), encore inaccessibles pour la majorité des Africains qui privilégient le mobile, les solutions “Direct to Device” (D2D) sont aussi présentées par l’Association mondiale des opérateurs satellites (GSOA) comme avantageuses à plus d’un titre. Elles permettent aux consommateurs de se connecter directement au satellite.  

C’est une approche que teste Starlink depuis janvier dernier au regard de la relative cherté de ses services fixes, qui freine leur adoption dans plusieurs pays où l’intérêt est pourtant élevé. Il y a également Lynk Global. D’autres opérateurs satellites comme AST SpaceMobile préfèrent prendre pour intermédiaires les opérateurs de téléphonie mobile qui sont des acteurs de terrain. Une collaboration qui leur est aussi profitable selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA). 

 

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Mais que ce soit le Vsat ou le D2D, plusieurs défis entravent encore le développement du satellite dans plusieurs marchés en Afrique. La GSOA souhaite voir les régulateurs télécoms adopter des régimes réglementaires souples, permettant le développement d’un marché concurrentiel. Ceci à travers des cadres réglementaires flexibles comprenant la neutralité technologique, un régime de licences simplifié avec des frais de spectre raisonnables, la reconnaissance mutuelle de l’homologation et de l’approbation de type des appareils. Il est également important de maîtriser la fiscalité sur les équipements pour faire baisser leur coût au niveau des consommateurs.  

La Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) a déjà décidé d’investir collectivement des ressources dans la création d’un satellite commun destiné à fournir des services Internet dans toute la région. Cette décision avait été prise lors de la réunion ministérielle conjointe du cluster de développement des infrastructures TIC dans le cadre des projets d’intégration du corridor nord (NCIP), qui a eu lieu à Nairobi, au Kenya. 

L’équipement renforcerait la connectivité fournie par la fibre optique, favoriserait l’inclusion numérique des zones reculées où le déploiement du réseau terrestre se heurte à plusieurs obstacles géographiques.  

En encourageant le développement des réseaux satellitaires, en complément des infrastructures terrestres telles que les câbles sous-marins de fibre optique, l’Afrique pourrait s’offrir une connectivité à haut débit robuste apte à surmonter diverses éventualités. Une précaution indispensable à son succès dans l’économie numérique.  

SUZANNE BATISTA  

Source : Agence Ecofin / Le Hub de la Finance Digitale 

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