La firme technologique américaine Google a annoncé dans un communiqué l’ouverture de son premier centre de données sur le continent africain. Situé à Johannesburg en Afrique du Sud, La mise en service de cette région cloud est une aubaine pour les entreprises locales. Elle leur offre les outils nécessaires pour se développer, innover et rester compétitives sur la scène internationale.
Google a renforcé cette initiative en établissant des sites Dedicated Cloud Interconnect à Nairobi, Lagos et Cape Town, en plus de Johannesburg. Ces sites, connectés au réseau global de Google par le câble sous-marin Equiano, enrichissent l’offre cloud disponible en Afrique.
“Avec l’ajout de la région de Johannesburg, notre réseau compte désormais 40 régions de cloud et 121 zones qui, ensemble, fournissent des services Google Cloud à plus de 200 pays et territoires dans le monde. Comme toutes les régions Google Cloud, la région de Johannesburg est connectée au réseau sécurisé de Google, qui comprend un système de câbles de fibre optique à haute capacité, sous terre et en mer, dans le monde entier”, peut-on lire dans le communiqué.
Niral Patel, le directeur de Google Cloud Africa , a souligné l’importance de cette connexion. Il a expliqué que la région de Johannesburg, tout comme les autres régions Google Cloud, est intégrée au réseau sécurisé de l’entreprise.
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Cet investissement s’inscrit dans le cadre du programme de la firme de Mountain View d’investir un montant de 1 milliard $ pour accélérer la transformation numérique sur le continent. Elle vise à développer les infrastructures, entretenir le vivier de talents technologiques et aider à la mise en place d’écosystème technologique plus dynamique. Selon les estimations de Google, l’économie de l’Internet en Afrique devrait atteindre 180 milliards $ d’ici à 2025, soit 5,2 % du produit intérieur brut du continent et créer plus de 40 000 emplois d’ici 2030.
Cette expansion offre également une flexibilité cruciale en matière de stockage des données. En plus, elle répond aux exigences de souveraineté et de confidentialité des données de plus en plus strictes dans des pays comme le Kenya.
Non seulement cette initiative a un impact économique considérable, mais elle offre également aux utilisateurs la possibilité de choisir où stocker leurs données. Cette option est cruciale à mesure que des pays comme le Kenya mettent en place des lois strictes sur la confidentialité et les données.
Par ailleurs, il faut signaler que le marché du cloud en Afrique devient de plus en plus concurrentiel. Oracle renforce sa présence sur le continent avec l’établissement de sa deuxième région cloud à Nairobi, au Kenya. Quant à Amazon Web Services et Microsoft, ils sont présents sur le continent depuis plusieurs années. Google a pris du retard sur ce marché sur lequel les acteurs locaux tels que Africa Data Centres essaient aussi de se frayer un chemin pour grappiller des parts de marché.
SUZANNE BATISTA
Source : Agence Ecofin / Wearetech.africa