A l’heure où le sentiment anti-français gagne du terrain en Afrique, et quelques jours après un discours à Paris affirmant que le continent n’était plus qu’un “pré carré” français, Emmanuel Macron a effectué une tournée de 4 jours en Afrique centrale. Il s’est rendu au Gabon, en Angola, au Congo Brazzaville et en République Démocratique du Congo. L’objectif affiché est de confirmer la rupture avec la françafrique et renforcer les liens économiques après la montée en puissance de la Turquie et de la Russie.
Après avoir fait ces pays en 4 jours pour une nouvelle relation avec l’Afrique, Emmanuel Macron a insisté sur le nouveau visage que la France veut présenter sur le Continent. En effet, c’est pour ne plus laisser les intérêts russes, chinois et turcs prospérer que la France entendait renouer ses liens politiques, économiques et sécuritaires avec ses partenaires africains. Se rendre en Afrique était donc primordial pour lui afin d’aider les industries françaises présentes sur le continent qui peinent à y arriver vraiment.
De nombreux patrons issus de l’industrie pétrolière, de l’agroalimentaire et de la tech faisaient partie de la délégation tricolore. Alors que la France a vu ses parts de marché réduites à 4% sur l’ensemble du continent africain, tandis que la Chine est à 18%, la tournée africaine du président Macron leur a permis de gagner des marchés et de nouer de nouveaux partenariats.
Au Gabon et en au Congo Brazzaville, Emmanuel Macron a essentiellement parlé climat et défense des forêts en évoquant l’exploitation abusive des forêts et l’organisation d’un sommet pour parler de l’importance de la protection des forêts.
C’est sur ce volet business également qu’Emmanuel Macron a axé sa visite en Angola pays lusophone de 34 millions d’habitants. L’agenda était principalement économique avec notamment le lancement d’un partenariat franco-angolais en matière d’agriculture et agro-alimentaire. Le président français a participé à un forum économique axé sur l’agriculture, auquel plus de 50 entreprises françaises ont participé et signé plusieurs accords fructueux.
La France y est présente de longue date dans le secteur pétrolier avec Total. Dans le sillage de cette importante compagnie pétrolière de Total, l’idée de Macron était de pouvoir engager d’autres entreprises françaises dans ce secteur qui leur réussit si bien dans ce pays.
Mais aussi, la visite d’Emmanuel Macron a été l’occasion d’explorer également des collaborations dans d’autres secteurs avec notamment des accords conclus pour renforcer la résilience climatique de l’agriculture angolaise ou accompagner sa filière café. Le secteur a été sous-exploité pendant des années pour des raisons historiques. Mais, le gouvernement cherche désormais à assurer sa souveraineté alimentaire, avec l’aide d’investisseurs étrangers. La France a donc saisi l’affaire.
C’est en République Démocratique du Congo qu’Emmanuel Macron termine sa visite en Afrique. C’est son 18ème déplacement sur le continent depuis le début de son premier quinquennat. Il suit ainsi une démarche de renforcement effectif de sa politique de partenariat avec l’Afrique.
