Production d’Or en Afrique, le prix au comptant de l’or a récemment atteint un nouveau sommet historique, s’établissant à 2588 dollars l’once, avant de redescendre légèrement à 2570 dollars l’once le 17 septembre dernier. Cette hausse spectaculaire ouvre des perspectives intéressantes pour les pays producteurs d’or, notamment en Afrique, où l’or est un pilier de l’économie minière. Les prévisions indiquent que le métal jaune pourrait établir de nouveaux records au cours des prochains mois.
À production constante, l’augmentation du prix de l’or en 2024 (environ 25 % depuis le début de l’année) signifie des revenus supplémentaires pour les États africains qui détiennent des parts dans les sociétés minières. En tant qu’actionnaires, les gouvernements bénéficieront non seulement des dividendes, mais aussi des taxes et impôts calculés sur les revenus et bénéfices de ces entreprises. À cela s’ajoute la redevance minière, un prélèvement sur les revenus issus de la vente de la production d’or.
Les pays d’Afrique de l’Ouest, comme la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso, sont en première ligne pour tirer profit de cette dynamique, notamment grâce à leurs systèmes de redevance minière variables, qui augmentent avec la hausse des prix du métal.
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En Côte d’Ivoire, l’ordonnance de mars 2014 a instauré une redevance de 6 % lorsque le prix de l’or dépasse 2 000 dollars l’once, contre 5 % si le prix se situe entre 1 600 et 2 000 dollars.
Le Burkina Faso, quant à lui, a réformé son système en 2023, introduisant une redevance de 7 % pour un prix de l’or au-dessus de 2 000 dollars, et de 6 % pour un prix compris entre 1 500 et 1 700 dollars. De même, au Mali, la redevance atteint 7,5 % lorsque l’or est vendu entre 2 000 et 2 500 dollars l’once, contre 6 % lorsque le prix est compris entre 1 600 et 2 000 dollars.
Les compagnies minières profitent de la tendance haussière
Avec cette flambée des prix sur le marché international, les entreprises minières opérant en Afrique ont vu leurs revenus grimper ces derniers mois. Par exemple, au premier semestre 2024, Perseus Mining a vendu la production de ses mines ivoiriennes Yaouré et Sissingué à un prix moyen respectif de 2 072 dollars l’once et 2 062 dollars l’once.
Dans le même temps, Endeavour Mining, qui exploite les mines d’or de Houndé et Mana au Burkina Faso, ainsi que la mine d’or Ity en Côte d’Ivoire, a enregistré un prix de vente moyen de 2 167 dollars l’once au premier semestre 2024, contre 1 914 dollars l’once sur la même période en 2023.
SUZANNE BATISTA
Source : Agence Ecofin/ Jeune Afrique