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Plans de relance du tourisme en Afrique post-Covid : quelles solutions ?

relance du tourisme en Afrique post-Covid
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Si la crise sanitaire de la Covid-19 a provoqué un choc dans le secteur touristique et hôtelier africain, l’année 2023 s’annonce comme l’année de la reprise selon les professionnels du secteur. Le tourisme africain est en constante évolution. Il a y une classe moyenne en quête d’un tourisme local expérimental tant pour les locaux qui restent principalement dans les grandes villes, que pour la diaspora africaine, en quête d’un retour aux sources. Voici les plans de relance du tourisme en Afrique post-Covid.

A l’heure où l’économie reprend son élan après la crise sanitaire mondiale, le secteur touristique africain entrevoit de nouvelles opportunités. Notamment pour capter l’attention d’une classe moyenne émergente au pouvoir d’achat croissant. Car le développement du tourisme intérieur est essentiel. Pour moins dépendre des touristes internationaux, vulnérables aux crises sécuritaires, médiatiques ou sanitaires. 

Les principales chaînes hôtelières présentes sur le continent l’ont bien compris : le développement de ce tourisme de plus haute fréquence passe par l’aménagement d’hôtels standards à moyenne gamme. Qui tout en s’adaptant au budget de ces voyageurs locaux, répondent aux critères de confort internationaux. Des grands groupes hôteliers développent de plus en plus des réseaux d’hôtels dans les villes d’affaires du Continent.  

 

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Parallèlement, le digital contribue à répondre à certaines nouvelles opportunités. En valorisant, en effet, les potentiels du secteur souvent méconnus tant au national qu’à l’international. Des structures proposent sur leurs plateformes digitales des voyages immersifs. Pour faire, en effet, découvrir l’intérieur du pays aux citadins et à la diaspora. D’autres acteurs émergent et contribuent au développement du tourisme local toujours grâce au digital, à travers la création d’un contenu faisant la promotion du continent comme destination incontournable. Ces producteurs de contenus sont la puissance et la qualité de leurs contenus devenus des ambassadeurs du tourisme local. Ces jeunes acteurs experts des plateformes digitales s’associent souvent avec les professionnels de l’hôtellerie. Pour mettre en exergue des savoir-faire du tourisme local.  

Certains pays du continent accordent une importance particulière au retour aux sources de leur diaspora. Et en tiennent compte dans les investissements touristiques et hôteliers. Afin de mieux les attirer. En 2019, le Ghana a lancé la campagne “Year of Return” pour marquer le 400e anniversaire de l’arrivée des esclaves africains aux Etats-Unis. Mis en place par la Ghana Tourisme Authority, ce programme touristique a positionné le Ghana comme destination clé pour les afro-américains. Ainsi, le pays a reçu près de 235 milles visiteurs supplémentaires cette année-là. En 2022, le ministère du tourisme a dévoilé à Londres sa nouvelle stratégie touristique qui est “Destination Ghana” qui vise à attirer d’ici 2024, un million de touristes en provenance d’Europe.  

De plus en plus nombreux sont aussi les touristes locaux attirés par des expériences authentiques, engageantes et pédagogiques. L’éco-tourisme gagne du terrain en Afrique, au bénéfice des populations locales. Dans la localité de Musanze au Rwanda, les habitants ont construit une offre touristique unique véhiculant l’authenticité rwandaise. Le village Nktosi figure aujourd’hui parmi les meilleurs villages touristiques du monde pour l’année 2021/2022. Ainsi, tout en préservant leur patrimoine, les populations deviennent actrices de l’activité touristique de leurs pays, aux côtés des chaînes hôtelières haut de gamme des grandes villes. Ainsi, ces deux offres se complètent mais elles s’enrichissent l’une de l’autre. Ces initiatives nées pour l’essentiel sur la partie Est du continent tendent à essaimer sur les zones naturelles remorquables d’Afrique de l’Ouest. Comme le delta du Saloum ou la Casamance au Sénégal. 

En dépit de la crise sanitaire, le secteur touristique demeure également confronté à de multiples obstacles structurels. Qui pèsent, en effet, sur sa dynamique de croissance sur le continent. A l’heure d’une plus grande fluidité frontière et de circulation des hommes, de nombreux pays africains imposent encore des règles contraignantes. Les procédures d’obtention de visas tant pour les africains que pour les étrangers peuvent s’avérer fastidieuses. L’e-visa ou la suppression des titres de voyages pourraient être un moteur de croissance pour l’industrie touristique et hôtelière du continent. La mise en œuvre du Visa Ecowas reste une demande fortement souhaitée. 

Par ailleurs, le coût des dessertes reste très élevé du fait de la faible fréquence des vols. Et du peu de concurrence. De ce fait, l’Afrique est une destination chère pour les africains autant que pour les touristes internationaux. A la question des prix, s’ajoute celle de la qualité des infrastructures aéroportuaires. Qui ne sont aux normes internationales que dans quelques pays.  

Aujourd’hui donc, en plein regain de croissance et de la structuration du secteur sur le continent, de nombreux défis sont à relever pour une relance effective du secteur.  

Voilà, ainsi, les plans de relance du tourisme en Afrique post-Covid.

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