Que nous soyons mis sous pression, que nous ayons des défis ou pas, il y a des pièges dans lesquels nous tombons souvent et qui font que nous perdons le contrôle de nos émotions. Rappelez-vous, la provocation est un test de maturité, lorsque les gens viennent nous provoquer c’est pour voir à quel point nous avons la capacité à maîtriser nos émotions. Et quand nous sommes dans cette situation, il faut savoir que le niveau de maturité d’une personne, d’un leader, dépend de comment il traite les gens qui sont plus faibles que lui. Pour cela, il y a un travail constant de surveillance et de veille que nous devons faire, pour ne pas tomber dans les pièges qui font qu’en général nous perdons la maîtrise de nos émotions. Voyons dans cet les pièges dans lesquels nous tombons et qui font que nous perdons la maîtrise émotionnelle.  

Le jugement et la stigmatisation  

C’est le fait de nous arrêter sur ce que nous pensons d’une personne ou d’une situation et que nous lui donnons toute notre concentration au point que cela prend le dessus sur nous et nous domine entièrement. Cela fait que nous n’avons plus la lucidité nécessaire. Lorsqu’on n’arrive pas à séparer la personne du comportement, on est en train de stigmatiser, on juge la personne et on s’acharne sur la personne. Or lorsque nous sommes dans une situation précise avec des gens, il faut juste chercher à savoir si le résultat était au rendez-vous ou pas, ce que nous pensons de la personne n’a pas d’importance.  

La critique acerbe justifiée  

Elle pousse à user du droit de se plaindre ou d’humilier l’autre. Lorsqu’une personne est en tort, vous êtes en droit de l’accuser, de l’humilier, mais en revanche rappelez-vous la qualité d’un leader, sa maturité dépend de comment il traite les gens qui sont plus faibles que lui, dont les gens qui sont en faute. Quand vous êtes en droit d’accuser de vous plaindre, de réprimander, d’attaquer et que vous ne le faites pas, vous avez une maturité émotionnelle. Car lorsqu’on est un leader, notre job c’est d’éclairer les gens, de les orienter, les amener au résultat.  

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Le refus d’appliquer la règle d’or  

Cette règle dit que si vous n’aimez pas qu’on vous traite d’une manière donnée, ne traitez pas les autres de cette manière. Quelles que soient les situations même si nous sommes en droit de descendre les gens, il faut se mettre dans la même posture que l’autre et voir si on supporterait qu’on nous traite de la sorte ainsi nous pourrons mesurer nos actions et paroles et avoir une maîtrise émotionnelle.  

La contamination interne et externe  

L’état des choses vous envahit et vous empêche de faire des choses objectives. C’est-à-dire que ce que vous avez en face de vous, vous envahit au point de vous faire perdre le contrôle. Cela peut être une information positive ou qui ne vous convient pas.  

Si c’est une bonne information qui convient à vos attentes, cela vous envahit, vous devenez euphorique, et vous n’avez plus la tête sur les épaules pour pouvoir faire une évaluation objective. On dit que vous êtes contaminé. Vous pouvez aussi être contaminé lorsque vous avez une mauvaise nouvelle qui vous abat.  

L’impatience et l’intolérance  

Ce sont les gens qui ne supportent pas le retard, qui n’acceptent pas l’erreur, ou que les choses soient différentes de ce qu’ils sont. Ils sont dans une impatience incontrôlable et ne tolèrent pas la moindre défaillance. Ils ont échoué au test de maturité émotionnelle. Et si cela vous arrive, cherchez le résultat en toute chose. Ce qui compte le plus, ce sont les moyens de produire et délivrer du résultat. Car les grands leaders savent que le temps et les erreurs de parcours n’ont pas d’importance, seul le résultat qui compte.  

Propos recueillis par Suzanne BATISTA Tirés de la Certification HRBP et management du capital Humain