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Lutte contre l’inflation : La BEAC durcit l’accès aux crédits bancaires

Lutte contre l’inflation
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En réaction au durcissement des conditions monétaires par la Banque Centrale des Etats d’Afrique Centrale (BEAC), les banques commerciales ont de manière générale relevé les couts de crédits dans la région. La BEAC dit avoir augmenté les taux qu’elle utilise pour contrôler la création monétaire via le crédit par les banques pour la lutte contre l’inflation.

La Banque centrale des Etats d’Afrique Centrale (BEAC), la banque centrale commune aux 6 pays de la CEMAC, a récemment relevé les principaux taux qu’elle utilise pour influencer la capacité des banques commerciales à octroyer des crédits bancaires. Ainsi son principal taux de de refinancement ou TIAO est passé de 4% à 4,5%. Et son taux de facilité de prêt marginal, qui est prévu pour des emprunts bancaires est passé de 6,5% à 6,75%.  

 

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C’est la deuxième fois consécutive que l’institution relève ses taux. Selon la logique propre à la science monétaire, cela devrait limiter la capacité et la volonté des banques commerciale à accorder plus de crédits. Et cela devrait aussi marquer un arrêt sur le marché interbancaire. La BEAC justifie cela par sa volonté, elle aussi d’apporter une solution à la hausse des prix mondiaux. Qui touche aussi sa zone de compétence. “Il est observé dans la sous-région un taux d’inflation projeté largement au-dessus du seuil communautaire à 4,2% en septembre 2022. Avant de continuer à grimper en mars 2023. Dans ce contexte, la Banque Centrale se devait d’agir, en lien avec son mandat, pour assurer la stabilité monétaire. Même si l’on anticipe un retour à la normale de l’inflation à partir de 2024” explique-t-elle dans son rapport de politique monétaire.   

 

Une décision plus sévère que dans la zone UEMOA où le risque est plus élevé

La banque centrale note elle-même que les réserves de change ont progressé plus rapidement (+78%) que la masse monétaire interne (+15%), et que le taux de couverture de la monnaie se rapproche des 83% (contre 64% précédemment), tandis que la couverture des importations par les réserves de change se rapproche des 4 mois. De ce point de vue, on comprend mal le risque de déséquilibre qui existe sur la monnaie, comme le fait savoir l’institution régionale.  

Enfin, dans la zone UEMOA, où le niveau d’inflation a atteint les 8,5%, largement au-dessus du pic envisagé par la BEAC en 2023 (5,7%) et où le risque d’un besoin plus grand de la masse monétaire existe en raison d’une population trois fois plus grande, la BCEAO, malgré une augmentation, maintient ses principaux taux directeurs à 2,5% pour le TIAO, et à 4,5% pour le guichet de prêt marginal. 

Interrogé sur la question, le gouverneur de la BEAC a répondu que face à l’inflation qui monte, ses collègues et lui se devaient de réagir. Et que c’est “le seul outil qui est en leur possession”.  

Voilà pourquoi la BEAC prend des mesures pour restreindre l’accès aux crédits bancaires pour la lutte contre l’inflation.

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