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Le Nigeria rejoint la BERD en tant que 3ᵉ actionnaire subsaharien après le Bénin et la Côte d’Ivoire

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Le Nigeria a officiellement rejoint la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) en tant qu’actionnaire le mardi 4 mars 2025. La 4e puissance économique d’Afrique en 2024 devient ainsi le troisième membre d’Afrique subsaharienne à intégrer cette institution financière, après le Bénin en mai 2024 et la Côte d’Ivoire en janvier 2025. Cette adhésion intervient à un moment où la BERD s’apprête à étendre ses activités en Afrique subsaharienne.

Le soutien de la BERD au secteur privé nigérian

Avec son immense potentiel économique et ses ressources, le Nigeria attire l’attention de la BERD, qui entend mettre à profit son expertise pour dynamiser le secteur privé et favoriser une croissance durable.

« Notre objectif sera de tirer parti de notre expertise dans le développement du secteur privé et de mener un dialogue politique pour soutenir une croissance économique durable au Nigeria », a déclaré Odile Renaud-Basso, présidente de la BERD, en accueillant le Nigeria comme son 77ᵉ actionnaire mondial. L’institution financière s’engage ainsi à accompagner le pays avec des solutions adaptées aux défis économiques et aux opportunités qu’il offre.

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Le ministre nigérian des Finances, Wale Edun, a précisé que « cette adhésion renforce notre engagement en faveur d’une croissance portée par le secteur privé, d’infrastructures durables et d’une économie plus verte. Ce partenariat s’inscrit dans notre volonté de créer des emplois grâce à l’investissement et à l’innovation ».

L’entrée du Nigeria dans la BERD est le fruit d’un long processus entamé en avril 2024 avec la soumission officielle de sa demande d’adhésion. En mai, le conseil des gouverneurs de l’institution financière a validé cette demande, ouvrant ainsi la voie à une collaboration stratégique.

Le Kenya, le Ghana et le Sénégal en attente

Jusqu’en 2023, aucun pays d’Afrique subsaharienne ne faisait partie de l’actionnariat de la BERD. Lors de l’Assemblée annuelle de la banque, les 17 et 18 mai 2023 à Samarcande (Ouzbékistan), ses gouverneurs ont décidé de modifier les statuts pour étendre progressivement ses activités à cette région et à l’Irak.

La BERD prévoit d’intégrer jusqu’à six pays d’Afrique subsaharienne dans une première phase, entre 2025 et 2030. Trois d’entre eux – le Bénin, la Côte d’Ivoire et désormais le Nigeria – ont déjà rejoint l’institution. Trois autres candidats sont en attente : le Kenya, le Ghana et le Sénégal. Les deux derniers ont officiellement déposé leur demande en octobre 2023 et attendent la finalisation du processus.

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L’impact concret de la BERD en Afrique subsaharienne

La Banque joue un rôle clé dans le financement et l’accompagnement des économies qui rejoignent son actionnariat. Elle investit dans plusieurs secteurs stratégiques, notamment les ressources naturelles, l’agriculture, l’industrie, les services, les infrastructures et l’énergie. Pour les pays d’Afrique subsaharienne ayant obtenu le statut de pays bénéficiaire, elle pourra apporter des financements pour des projets liés à l’énergie, l’eau et l’assainissement, la mobilité urbaine, la sécurité alimentaire, la santé et l’éducation. Ces investissements sont conditionnés au respect des critères établis par l’institution.

La BERD et les pays d’Afrique du Nord

La Banque compte déjà parmi ses membres trois pays d’Afrique du Nord : l’Egypte, la Tunisie et le Maroc. Ils reçoivent depuis plusieurs années son soutien financier pour le développement de projets dans divers secteurs. Avec l’adhésion du Nigeria, La BERD compte désormais 75 actionnaires nationaux en plus de l’Union européenne et de la Banque européenne d’investissement.

Par la rédaction de H&C magazines

Source: Agence Ecofin

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