Le Groupe UBA, pour se conformer aux nouvelles exigences de capital édictées le 28 mars dernier par la Banque centrale du Nigéria, UBA prévoit d’ouvrir son capital à de nouveaux actionnaires dans le cadre d’un placement privé. Le groupe bancaire panafricain a déjà déposé une demande d’agrément auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC), le régulateur du marché financier nigérian, pour réaliser cette opération avant la fin de l’année. UBA espère ainsi augmenter son capital social de 45 % afin de renforcer sa position à l’échelle mondiale.
Cette levée de fonds ne sera pas restreinte au Nigéria, mais s’étendra à l’ensemble de l’Afrique. “Ce placement privé donnera l’opportunité à nos clients et partenaires à travers l’Afrique d’investir dans United Bank for Africa”, a déclaré Tony Elumelu en mai dernier, après l’approbation du plan de recapitalisation par l’assemblée générale.
Il s’agit d’une véritable opportunité d’investissement, au vu des performances encourageantes réalisées par le groupe. Le bénéfice avant impôts de la banque au cours des six premiers mois de l’année a progressé de 39 %, atteignant 827 millions de dollars, avec un dividende historique de 2 nairas par action. “Au cours des semaines à venir, le top management de UBA compte rendre publics tous les détails liés au déroulement du processus de recapitalisation”, indique un communiqué publié par le groupe.
LIRE AUSSI: Ecobank lève 400 millions $ via une émission obligataire
Comme UBA, plusieurs autres établissements bancaires nigérians, tels que FMC Bank, Fidelity Bank, et Access Holding, ont jusqu’au 31 mars 2026 pour se conformer à la nouvelle grille de capital minimum. Au total, plus de 20 banques nigérianes devront lever des capitaux supplémentaires au cours des deux prochaines années pour atteindre le nouveau seuil fixé par la Banque centrale, qui est de 500 milliards de nairas (403,30 millions de dollars) pour les groupes bancaires, 200 milliards pour les banques d’envergure nationale, et 50 milliards pour les banques régionales (celles opérant dans un minimum de six et un maximum de douze États de la fédération).
Pour se recapitaliser, elles doivent ouvrir leur capital à de nouveaux actionnaires et/ou augmenter les participations des actionnaires actuels. La Banque centrale interdit la contraction de prêts ou le recours aux réserves pour ce processus. Pour les établissements n’ayant pas la capacité de lever les fonds dans les délais impartis, il est suggéré de rétrograder leur licence bancaire ou de se consolider via des fusions et acquisitions.
UBA n’a pas encore reçu l’approbation de la SEC au Nigéria, mais cette dernière est attendue dans les prochains jours.
SUZANNE BATISTA
Sources : Sika Finance / Invest Afrique