Fintechs en Afrique, les transferts d’argent continuent de faire l’objet d’une attention particulière dans le monde des fintechs en Afrique, avec des entreprises telles que MTN MoMo, Mastercard et Equity Bank Kenya qui cherchent à élargir leur empreinte dans ce secteur en pleine croissance.
L’application MTN Mobile Money (MoMo), déjà bien implantée sur le marché, vient de renforcer ses capacités de transfert d’argent international en lançant 25 nouveaux corridors de portefeuille dans dix pays supplémentaires. Cette expansion permet désormais aux utilisateurs de MoMo d’envoyer de l’argent à plus de 200 millions de portefeuilles gérés par 39 partenaires dans 24 pays africains.
MTN souligne que cette initiative profitera particulièrement aux populations migrantes en Afrique du Sud, qui pourront désormais envoyer de l’argent à leurs proches au Mozambique, au Malawi et en République démocratique du Congo (RDC), entre autres destinations. Outre ces pays, des corridors ont également été ouverts en Éthiopie, au Gabon, au Kenya, à Madagascar, au Sénégal, en Sierra Leone et en Tanzanie.
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Parallèlement, Mastercard a annoncé une collaboration stratégique avec Equity Bank du Kenya, permettant aux clients d’Equity Bank d’envoyer de l’argent de manière sûre et sécurisée vers 30 pays. Grâce à cette initiative, les clients pourront effectuer des transferts de fonds via n’importe quelle succursale d’Equity Bank au Kenya, bénéficiant ainsi de délais de transaction plus rapides, de mesures de sécurité renforcées et de tarifs compétitifs.
Ces annonces mettent en lumière la compétitivité croissante du marché des transferts d’argent en Afrique, avec une focalisation particulière sur la réduction des frais pour les utilisateurs. Selon le cabinet de conseil McKinsey, ce marché en pleine expansion représente déjà plus de 2 milliards de dollars de transactions quotidiennes, soit plus de 40 % du PIB de l’Afrique subsaharienne.
Cette expansion rapide souligne l’importance croissante des services de transfert d’argent dans le paysage financier africain, offrant des opportunités économiques et financières significatives pour les populations locales et les entreprises opérant sur le continent.
Du point de vue de leurs activités, les fintechs se diversifient de plus en plus. Les paiements et les transferts de fonds restent l’activité principale, avec un taux de 29,4% entre 2021 et 2023. Mais ce taux qui était de 41,5% en 2017 et de 35,8% en 2021 diminue avec le temps, en raison de l’émergence d’autres activités au sein des fintechs telles que les prêts et le financement, les solutions d’administration des affaires, l’investissement technologique, l’insurtech, la finance personnelle, la Blockchain ou encore la sécurité et l’identification.
SUZANNE BATISTA
Source AfriqueITNews.com/ Jeune Afrique