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Fermeture de Salto : Que s’est-il passé avec le “Netflix français” ?

Fermeture de Salto
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Moins de trois ans après son lancement en octobre 2020, Salto, l’offre de vidéo à la demande par abonnement créée par France télévisions, TF1 et M6, fermera définitivement lundi. Les trois partenaires du service (TF1, M6 et France Télévisions) avaient des intérêts divergents et faisaient face à des vents contraires. 

Salto, c’est définitivement terminé. La plateforme de vidéo à la demande sur abonnement ne diffuse plus rien depuis ce lundi. Le service de streaming avait été lancé en octobre 2020, après plusieurs années de négociations avec les autorités : il s’agissait en effet d’un attelage public-privé inédit, puisque Salto était géré par TF1, M6 et France Télévisions.  

La fermeture de la plateforme, présentée un temps comme un “Netflix à la française”, avait été annoncé mi-février par ses actionnaires. Salto employait mi-janvier 42 personnes en CDI et 8 en CDD. L’abonnement coûtait 7,99 euros par mois (5,80 euros mensuels pour un abonnement pris sur un an). 

Son avenir était compromis depuis des mois et particulièrement depuis l’échec fin septembre de la fusion entre TF1 et M6, auxquels France Télévisions devait revendre sa part pour boucler son budget. 

 

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Les actionnaires avaient pointé en outre “la gouvernance complexe et contrainte de cette alliance et le refus de la plupart des opérateurs fournisseurs d’accès à internet de distribuer la plateforme à l’instar des plateformes américaines”. 

Pour ceux qui ont un contrat actif, il sera automatiquement résilié et l’abonné ne sera plus facturé, est-il précisé sur le site de salto. Les remboursements seront effectués au prorata du nombre de jours restant sur le mois en cours, ou sur l’année en cours pour l’offre annuelle. 

Cependant, Salto continuera de traiter les données personnelles de ses abonnés jusqu’au 27 avril, date à laquelle elle supprimera. Seules des données comptables seront conservées”, notamment “les factures des ex-abonnés de la plateforme” intégrant leur e-mail. 

Elles le seront pour 10 ans à compter de la date d’établissement de la facture sous la forme d’une archive chiffrée auprès du liquidateur de la société, pour garantir leur sécurité.