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CEMAC : Le taux de souscription des titres chute de 43% en octobre  

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CEMAC en 2024, le marché de la dette souveraine dans la CEMAC traverse une période de forte turbulence depuis le début de l’année, marquée par une baisse significative des investissements. Selon les Statistiques du marché des valeurs du Trésor publiées récemment par la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), les États de la région n’ont pu mobiliser que 43,52% des financements recherchés au mois d’octobre 2024. Ce chiffre est en nette régression par rapport à 68,77% en septembre et 80,40% en octobre 2023.  

La participation des banques agréées comme spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) a également chuté, atteignant seulement 18,67% en octobre, contre 27,40% le mois précédent. 

La BEAC ne détaille pas les causes précises de cette baisse drastique des souscriptions. Deux hypothèses principales émergent cependant : 

La première est que des rendements jugés trop élevés par les États : Face à la hausse des coûts de financement, certains pays semblent privilégier les offres à des taux plus abordables. Le rapport de la BEAC souligne que, malgré une légère baisse de 44 points de base, le coût moyen des ressources reste élevé, s’établissant à 7,49% en octobre, tiré principalement par les Obligations du Trésor Assimilables (OTA). Seul le Tchad a continué à emprunter à des taux à deux chiffres en octobre, contre trois pays en septembre. Quant aux Bons du Trésor Assimilables (BTA), dont l’échéance est inférieure à un an, leur taux moyen demeure élevé à 7,05%. 

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La seconde est la saturation des banques sur les titres souverains. En effet, les banques commerciales, uniques acteurs habilités à souscrire sur le marché primaire, concentrent aujourd’hui 64% de l’encours total des dettes souveraines, soit 7 167 milliards FCFA en octobre 2024, contre 1 019 milliards FCFA en juin 2018. Cette hausse rapide, avec une progression annuelle moyenne de 1 000 milliards FCFA, limite leur capacité à répondre aux nouvelles émissions en raison des contraintes prudentielles qui encadrent leur exposition au risque souverain. Malgré une amélioration notable depuis 2018, où leur part atteignait 80,3%, cette saturation demeure un frein. 

Pour alléger la pression sur les banques et encourager leur participation aux nouvelles émissions, une piste envisagée serait de renforcer le marché secondaire, accessible aux particuliers. Ce marché permettrait de réduire l’encours détenu par les banques et de réorienter leurs capacités vers le marché primaire. 

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Un autre facteur clé réside dans la récente décision de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC) d’imposer de nouveaux taux de pondération pour couvrir le risque de crédit lié aux engagements souverains. Ces taux, fixés entre 80% et 100% selon les pays, compliquent davantage la tâche des prêteurs. 

Malgré ces défis, la CEMAC doit impérativement trouver des solutions pour stabiliser son marché de la dette souveraine, notamment en diversifiant ses sources de financement et en assouplissant les conditions pour les investisseurs institutionnels et individuels. 

SUZANNE BATISTA 

Sources : Sika Finance / Rapport BEAC 

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