Il y a un paradoxe que nous pouvons observer dans le monde professionnel, c’est que beaucoup de salariés, d’employés pensent que leurs supérieurs hiérarchiques, leur DG, leur N+1 ou l’environnement dans lequel ils se trouvent, la ville dans laquelle ils travaillent ou le pays où ils se trouvent, les gens devraient se comporter d’une certaine manière pour qu’ils soient heureux. 

On entend souvent des collaborateurs dire que si mon supérieur hiérarchique pouvait être comme-ci ou comme cela, alors j’aurai de la motivation et serai heureux. Sauf que penser ainsi, c’est travailler par procuration et attendre qu’une situation soit corrigée afin de s’aligner. 

Cependant, le monde du travail ne fonctionne pas de la sorte. Quelles sont les 8 attentes ? 

 

Le bonheur au quotidien

Il est de votre responsabilité de cultiver votre bonheur au quotidien, ce bonheur ne dépend pas d’une personne X ou Y, ni de votre supérieur hiérarchique, ni de l’attitude du patron de la boite, il ne dépend que de vous. 

Alors, il y a une chose qu’il faut comprendre : la vie est dure, elle n’est pas facile pour tout le monde et le lieu de travail est le lieu d’expression par excellence où l’on vit un espace renforcé. On vient s’y cultiver, apprendre à devenir fort et solide face aux défis et obstacles qui s’invitent dans votre quotidien. Si tout était rose, si de temps en temps la dureté ne s’invitait pas un peu pour nous renforcer émotionnellement, nous ne serions pas assez forts pour tenir bon. 

Le paradoxe de la vie est qu’elle n’est qu’un aveu de paix, mais dans le même temps un champ de bataille. Donc, il faudra s’armer pour gagner ces batailles les unes après les autres. Il n’est pas question de transformer votre lieu de travail en un ring ou des combats de boxe vont se dérouler. Il s’agit de prendre conscience que ce ne sera pas souvent facile, vous devez être fort intérieurement, émotionnellement pour pouvoir faire face à ces défis, parce que vous avez finalement compris que chaque défi venu à vous est là pour vous renforcer.  

En effet, les injustices, incompréhensions, la jalousie inutile, les trahisons, les crises, les guerres de clans vont exister, alors si nous pensons que tout va être clair et limpide comme l’eau de roche, il est clair que nos attentes seront tellement grandes que la conséquence directe sera une frustration régulière. Donc le bonheur au quotidien se cultive, c’est de votre responsabilité de veiller à cela. 

 

La facilité

Il faudra se battre car le milieu du travail est un monde de concurrence, il ne s’agira pas de venir s’asseoir et penser que les choses vont venir à nous naturellement, il faudra les provoquer et comment les provoquer de par : l’engagement, la sueur, le don de soi inconditionnel dans mon travail, la détermination totale aux résultats. Il faudra faire en sorte de par ces résultats que l’entreprise devienne partielle de moi. 

 

La responsabilité

L’ingrédient responsabilité, tout ce qui va vous arriver dans le travail : les émotions, frustrations ne dépendent pas de quelqu’un, si ce n’est vous, personne ne pense et ne ressent les frustrations à votre place, vous êtes la seule personne qui va coller l’étiquette sur l’attitude d’un collègue ou d’un collaborateur. La preuve est que, on peut observer un supérieur hiérarchique être d’humeur massacrante et remarquer une interprétation différente cette humeur de deux collègues travaillant dans le même département que vous. 

Le collègue 1 constate que le DG ou son directeur a une attitude étrange, il s’en va le voir pour lui demander ce qu’il attend de lui et de quelle façon ils peuvent travailler pour égayer plus de joie ou la manière dont il peut travailler et produire du résultat pour pouvoir le satisfaire. 

Prenons le cas du collègue 2 devant l’attitude qu’il va juger contraignante de son N+1, cette personne va alimenter les cancans, créer des petits clans, descendre son supérieur qu’il trouve invivable, orgueilleux, inaccessible, hautain et cruel. Il va rester dans cette frustration et cette douleur. 

Une même situation et deux interprétations différentes, il faut comprendre qu’en tant que salarié, vous êtes la seule personne qui paiera le prix de vos manquements, ne serait-ce que l’image que les gens auront de vous. Si vous n’êtes pas en train de délivrer la qualité de résultat souhaité, alors dans ce cas la seule personne responsable c’est bel et bien vous, si vous êtes en train de nourrir de la frustration, c’est également vous le responsable. 

 

La réciprocité

Beaucoup de salariés estiment que dans le monde professionnel, vu qu’eux donnent beaucoup, donc les autres doivent donner en retour. Sauf que ça ne fonctionne pas ainsi, toute votre générosité et votre don de soi ne seront pas toujours payants et récompensés. Les autres ne penseront pas comme vous, les autres n’ont pas votre même élan de générosité. Alors si vous êtes dans une dynamique où vous donnez et attendez une récompense, vous serez toujours frustré quand elle ne viendra pas. Mais si vous êtes dans une trajectoire où vous donnez, mouillez le maillot et vous vous impliquez à 100% voire 200% sans rien attendre en retour, lorsque vous vous dites dans votre tête que c’est de votre engagement et mission de procéder comme tels, les récompenses qui suivront seront la cerise sur le gâteau. 

 

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La récompense

En effet, ce qui est curieux est lorsque vous êtes attaché à quelque chose, êtes trop dans les attentes et qu’elles ne viennent pas, ce qui est paradoxal dans le monde du travail est quand vous êtes détaché de cela et vous continuez de produire des niveaux significatifs de résultats, finalement les récompenses vous suivent naturellement. Donc la réciprocité ne sera pas parfois au rendez-vous, il faut comprendre que tous vos efforts ne seront pas forcément récompensés. 

Un jeune travaillant dans une entreprise pendant 7 ans sans promotion se plaignait par rapport à un collègue qui venait d’être recruté dans l’entreprise avec 3 ans de CDD d’avoir reçu une promotion pour un poste de chef de service. Directement ce jeune est rentré dans la frustration, il ne produisait plus les résultats escomptés et était devenu amer. Il avait l’habitude de venir travailler les samedis, mais en vain, il avait l’habitude de travailler au-delà de ses heures de service, chose qui n’était plus le cas. 

Il était dépité, déçu, carrossé, car après 7 ans de loyaux services, il y avait un poste vacant et quelqu’un qui est là depuis 3 ans à peine vienne lui « piquer » ce poste qu’il méritait d’après lui et en plus de cela on lui a demandé de travailler avec ce collègue. Il était important de lui faire comprendre que tous ses efforts ne seront pas récompensés, mais qu’il fallait continuer tout de même. Si vous n’avez pas été promu ou la promotion que vous attendiez ne vient pas, et que vous êtes frustré et vous ne produisez plus du résultat, il est clair que vous allez arrêter de produire du résultat et la prochaine promotion vous échapper tout comme la première. 

Alors, l’objectif avec ce jeune était de passer à 100 à 150% de production dans son travail, cela a été difficile pour lui, mais il l’a fait et au bout d’un an il y a eu un poste qui s’est libéré et l’a saisi naturellement. 

 Pourquoi il a eu ce poste ? Car il a multiplié et intensifié son engagement et sa façon de travailler, vous ne devez pas rester sur votre frustration professionnelle. 

 

Le leadership, la bienveillance et la maturité de la part de vos collègues et vos managers

Tout le monde n’y est pas et ne soyez pas surpris qu’ils se montrent petits. Tous les collaborateurs n’auront pas le leadership, la bienveillance, la « bonne éducation » et le feeling qui vous caractérisent. Tout le monde ne sera pas exactement comme nous, les attentes font mal dans la mesure où elles ouvrent le boulevard de la frustration. Lorsque que vous avez des attentes et que les collègues ou collaborateurs ne s’alignent pas à celles-ci et doivent se comporter d’une certaine manière, vous allez commencer à poser des étiquettes et poser des jugements qui peuvent faire très mal sans que cela ne change la situation. 

 

L’attention particulière

Si vous ne tenez pas à des intérêts particulièrement grands, bien des gens vous ignoreront clairement. Si on ne voit pas que vous êtes véritablement en train de donner, que vous ne prenez pas ce département comme étant une entreprise à part entière, que vous ne donnez le meilleur de vous-même, vous serez parfois ignoré et si vous aviez une attente forte, celle-ci va vous faire mal et ça ouvrira un boulevard à la frustration.

 

La justice salariale et la promotion automatique

Rien n’est automatique, tout se négocie et tout s’obtient sur la base de l’investissement qu’on donne et c’est ce qu’on appelle généralement la « loi de la semence ». Tout ce qu’on sème avec intensité, avec amour et que vous perpétuez sur la durée, vous finissez par récolter les fruits et avoir des résultats. Il est hors de question que vous soyez entrain de donner le meilleur de vous sur une certaine courte durée et immédiatement que vous baissez de régime sur une autre durée, puis subitement vous augmentez d’intensité sur une autre durée. On va constater que vous êtes inconstant, la promotion se mérite et se travaille. Elle s’obtient par rapport au niveau d’investissement régulier que vous donnez au sein de l’entreprise. 

On a remarqué chez les personnes qui ont été promues, si on va dans la règle logique des choses, la plupart de ces gens ont été promus sur la base de leur travail, même si de temps en temps beaucoup y voient une injustice manifeste.