L’Assemblée nationale du Sénégal envisage de numériser l’ensemble des services parlementaires. Lors d’une réunion tenue le vendredi 13 décembre 2024, El Malick Ndiaye (photo, à droite), le nouveau président de l’Assemblée nationale, a souligné que cette initiative était essentielle pour renforcer l’efficacité, tant au niveau interne qu’en matière de service fourni aux citoyens.
Cette modernisation comprendra la création d’un site web institutionnel interactif destiné à la fois aux députés et aux usagers, ainsi que l’établissement d’une chaîne de télévision parlementaire. Une équipe projet a déjà été mise en place pour assurer le suivi du processus, selon un communiqué du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique. Le site institutionnel doit être opérationnel avant le 31 janvier 2025.
Cette initiative intervient alors que le Sénégal a fait du numérique un pilier essentiel de sa stratégie de développement à long terme « Sénégal 2050 », à travers le « New Deal Technologique ». Par ailleurs, le « Rapport mondial 2024 sur l’e-Parlement » de l’Union interparlementaire (UIP) indique que « les outils numériques sont essentiels à la mission parlementaire, en favorisant l’efficacité, les bonnes pratiques et la redevabilité ». Dans le détail, le rapport mentionne une gestion des données améliorée, une prise de décision plus rapide, une plus grande productivité, une meilleure expérience utilisateur…
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Rappelons que le chronogramme du processus de numérisation de l’Assemblée nationale du Sénégal n’a pas encore été dévoilé. Par ailleurs, l’UIP cite dans son rapport plusieurs obstacles qui peuvent ralentir la transformation numérique d’un parlement, notamment le financement insuffisant et le manque de personnel expérimenté. À cela s’ajoute le défi de participation des citoyens attribué au manque de compétences numériques et à l’accès limité à Internet.
Les données de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) montrent un parc Internet de 20,8 millions d’abonnés pour un taux de pénétration de 114,72% au 30 septembre 2024. Le régulateur n’a toutefois pas précisé s’il s’agit du nombre de personnes utilisant Internet ou du nombre de cartes SIM en service. La plateforme DataHub de l’Union internationale des télécommunications (UIT) indique que le taux de pénétration d’Internet dans le pays s’élevait à 60% en 2022. La plateforme de données DataReportal a également recensé un taux de pénétration de 60% au début de l’année 2024.
La redaction de H&C magazine
Source: Agence Ecofin