Afrique Subsaharienne, selon un rapport de la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (FERDI), l’Afrique subsaharienne capte 12% des flux des investissements d’impact à l’échelle mondiale.
Intitulé “L’investissement d’impact en Afrique : enseignements d’une cartographie du secteur”, le rapport précise que ce taux est supérieur à la part infime des investissements directs étrangers (IDE) que reçoivent les pays situés au sud du Sahara (3%).
Le rapport souligne que la plupart des fonds opérant en Afrique ne sont pas originaires du continent. Les investisseurs locaux ne représentent que 16% du total des actifs sous gestion.
Sur un autre plan, les portefeuilles des investisseurs d’impact sont concentrés dans une poignée de pays de la région subsaharienne. L’analyse de ces portefeuilles montre que la majorité des entreprises ciblées par les investisseurs d’impact sont situées au Nigeria, en Afrique du Sud et au Kenya.
Les fonds d’impact de taille moyenne (entre 1 million et 250 millions de dollars d’actifs sous gestion) représentent plus de 50% du total des fonds répertoriés. Les 18 méga-fonds recensés (plus d’un milliard de dollars d’actifs sous gestion) ne représentent que 7,1% du nombre global des véhicules d’investissement d’impact opérant dans la région, mais accaparent plus de 80% du total des actifs sous gestion.
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Le Top 5 des méga-investisseurs d’impact identifiés se compose de Mirova (un fonds de capital-investissement basé en France), The Rise Fund (un fonds de capital-investissement basé aux Etats-Unis), Blue Orchard Finance (un fonds privé à financements multiples basé en Suisse), Africa Finance Corporation (un fonds privé à financements multiples basé au Nigeria) et New Forests (un fonds de capital-investissement basé en Australie).
Les principaux secteurs qui attirent l’attention des investisseurs d’impact en Afrique sont l’agriculture, la finance, l’énergie, la santé et la technologie. La prédominance de ces secteurs reflète les thèmes clés et les défis de développement du continent ainsi que la possibilité d’investir dans des entreprises rentables. Les fonds d’impact sont en revanche quasiment absents dans le secteur des hydrocarbures, des grandes entreprises de télécommunications et ne ciblent pas, en général, les entreprises matures.
Le rapport souligne par ailleurs que l’industrie de l’investissement d’impact fait face à plusieurs défis en Afrique : les chocs macroéconomiques, les fluctuations des taux de change, le manque de données et de compétences qualifiées pour la gestion de la mesure d’impact, les difficultés en matière de levées de fonds et les possibilités de sorties d’investissement limitées.
SUZANNE BATISTA
Source : Agence Ecofin/ Rapport FERDI