Les évidences managériales, quand on passe son temps à avoir des plaintes inutiles, c’est parce que nous sommes dans des évidences. On espère que les choses soient simples. On est dans l’espérance au lieu d’être dans l’orchestration. Et en général, les managers qui sont dans l’espérance des résultats sont les plus frustrés. Quand on est tout le temps en train d’espérer avec des évidences très claires, on finit par se compliquer la tâche. Voyons dans cet article, ces évidences qui compliquent la tâche au manager au quotidien. Quand un manager est dans ces évidences, il a tendance à dire :
“je n’ai pas besoin de courir après les gens pour qu’ils fassent leur travail”
Quand on ne fait pas le suivi, les instructions ne sont pas souvent suivies. Il faut toujours revenir vers les équipes pour leur rappeler de l’importance du dossier et de la tâche confiée afin qu’ils puissent le faire avec le niveau de diligence et de concentration qu’on attend d’eux. Après avoir confié un travail et si on espère de la qualité et de bons résultats, on doit s’assurer que le responsable de la tâche ait constamment à l’esprit l’enjeu avec une précision chirurgicale nécessaire. En tant que manager quand vous constatez qu’il y a des choses que vous faites et qui donnent des résultats, le but du jeu est de le systématiser. C’est la méthode de la formule historique. Pour ne pas tomber dans cette évidence, il faut appliquer cette méthode.
“XYZ m’a rassuré que le travail sera fait”
On oublie souvent que c’est au manager de s’assurer que le travail soit fait. Il ne peut s’attendre à aucune surprise agréable s’il ne s’assure pas et ne veille pas à ce que chaque collaborateur tienne ses promesses. On attend d’un manager qu’il puisse présenter des résultats. Et si les résultats ne se présentent pas, ses supérieurs vont le réprimander lui et non celui qui l’avait rassuré. Le comité de direction ou la direction générale ne cherche pas à savoir pourquoi vous n’avez pas réussi, la seule chose qui l’intéresse c’est le résultat et les chiffres visés.
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En tant que manager, il faut s’assurer que le travail est en train d’être fait. Il faut toujours poser des questions à vos équipes, afin de savoir où en est la mission, comment ça avance, quels sont les blocages et défis à gérer. Ainsi vous pourrez vous ajuster au besoin et atteindre vos objectifs.
“Je suis obligé de leur apprendre même le B.A BA”
On se plaint parce que nos collaborateurs n’arrivent pas à faire certaines choses et qu’on doit leur apprendre. On oublie que c’est le rôle du manager de s’assurer que ses collaborateurs maitrisent le travail et il doit descendre parfois jusqu’aux fondamentaux s’il le faut. Parce que c’est ce qui va vous aider à avoir le résultat que vous voulez. Le fait de râler et vous plaindre vous fait perdre du temps. Le temps que vous prenez pour envoyer des mails pour descendre vos collaborateurs, vous pouvez l’utiliser pour structurer quelque chose, créer un plan de montée en compétences pour s’assurer que les gens aient les outils qu’il faut pour garantir du résultat.
“Je suis fatigué de rappeler aux gens leur travail”
On doit avoir dans la tête qu’il y a 3 cris d’alarme auxquels le manager doit s’habituer et passer à longueur de journée à dire aux équipes :
- “N’oubliez pas ce que nous devons faire” ainsi rappeler aux gens les priorités et enjeux.
- Ou en sommes-nous par rapport à telle chose, en termes de chiffres, d’étapes et de réalisation précise. Il faut être très clair là-dessus.
- Que puis-je faire pour t’aider ?
Quand on fait tout ceci, on se rend compte que la tâche devient plus facile pour nous. On finit par avoir les résultats que nous souhaitons, aussi les gens ont l’impression qu’on est là pour eux. Lorsqu’on est dans cette dynamique, nos équipes sont très fières d’être parmi nous.
Propos recueillis par SUZANNE BATISTA